Le lien entre alcoolisation prénatale et risque plus élevé d’addiction à une substance une fois adulte pourrait être mise en lumière par une récente étude menée par le Buffalo Research Institute.
Des neuroscientifiques ont notamment jeté leur dévolu sur les cannabinoïdes, des molécules “cannabis-like” produites de manière endogène par l’organisme. L’activité de ces endocanninoïdes sur les récepteurs dopaminergiques serait modifiée, de telle sorte à ce qu’ils réduisent l’excitabilité des neurotransmissions dopaminergiques.
La dopamine, particulièrement retrouvée au niveau de l’Air Tegmentale Ventrale (VTA), joue un rôle primordial dans les phénomènes d’addiction, étroitement liés au circuit de la récompense ; dans le cas d’une alcoolisation foetale, les récepteurs endocannabinoïdes sont moins sensibles à leurs ligands, l’inhibition de la sécrétion de dopamine est de ce fait réduite, d’où une notion de “plaisir”, qui se transformera rapidement en un piège addictologique.
Alors que le syndrome d’alcoolisation foetale touche toujours plus de nouveaux-nés dans le monde, entraînant des anxiétés, des dépressions ou des troubles de l’attention, cette nouvelle découverte pourrait bien apporter un autre argument dans les discours préventifs des professionnels de santé.
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