Le dopage

A l’heure où certains pensent déjà à leur concours de première année, se demandant comment faire pour rester en forme, concentrés et le plus cool possible, d’autres – à un autre niveau il est vrai – tels les sportifs professionnels ont (malheureusement) recours à toutes sortes de produits dopants pour accroître leurs chances de réussite dans leur carrière.

    Qu’est ce que le dopage ?

Le dopage désigne les moyens mis en œuvre pour augmenter ses performances (physiques, mentales…). Il s’applique essentiellement aux sportifs de haut niveau. Le terme de conduite dopante est également utilisé : celui-ci est employé de manière plus générale lorsqu’une personne souhaite augmenter ses performances, par exemple, dans des situations de stress telles qu’un entretien d’embauche, un examen…

En France, les substances dopantes interdites sont les stimulants, les narcotiques, les anabolisants et les hormones (hormones de croissance et érythropoïétine notamment). Il existe également des substances soumises à des restrictions comme l’alcool ou les anesthésiques locaux.

Ci-dessous, nous nous intéresserons au cas particulier des athlètes de haut niveau, ainsi qu’à la détection et au dosage de ces substances à travers l’interview du Dr Kintz (voir article plus loin).

 Quels sont les effets recherchés ?

           Le dopage est surtout utilisé pour augmenter les capacités physiques ou mentales. Les sportifs d’endurance notamment, tels que les marathoniens et les cyclistes, peuvent utiliser des euphorisants (caféine, cocaïne, amphétamines) pour vaincre la fatigue ou des narcotiques (héroïne, morphine, méthadone) pour la douleur.

La force musculaire est elle aussi très importante, c’est pourquoi beaucoup utilisent des stéroïdes anabolisants tels que la THG (tétrahydrogestrinone) ou la créatine (augmentation temporaire de la force musculaire).

Un autre effet recherché est une bonne oxygénation des tissus musculaires. Certains prennent donc du salbutamol (bronchodilatateur utilisé notamment contre l’asthme d’effort), de l’EPO (érythropoïétine)qui stimule la production de globules rouges, ou encore des PFC (perfluorocarbures) qui permettent d’augmenter le transport d’oxygène. On peut également noter que la majorité des sportifs de haut niveau préparent leurs compétitions avec un ou plusieurs stages en altitude. Ceci permet une augmentation de la production de globules rouges. Cet effet étant temporaire, il utilisent également des caissons hyperbares pour mimer cet effet de l’altitude chez eux. Ainsi pour quelques-uns, c’est l’occasion de faire des prélèvements sanguins afin de se les réinjecter juste avant une compétition ou bien pendant la compétition si celle-ci se déroule sur plusieurs jours.

Les cyclistes comptent parmi les utilisateurs d’EPO.

            Parmi les différents sports, on distingue ceux où la concentration et la précision sont primordiales : tir à l’arc, gymnastique… Les amphétamines et les bêta-bloquants peuvent diminuer le stress et ainsi augmenter la concentration des intéressés. Le propranolol est un exemple de substance agissant comme bêta-bloquant.

Il existe encore deux autres aspects dont un sportif serait tenter de maîtriser les aspects même si tout a ses limites. La morphologie peut avoir toute son importance : la taille pour le basket ou le volley, par exemple. La maîtrise du rythme veille-sommeil peut elle aussi susciter un intérêt particulier.

Enfin, des produits masquants peuvent être utilisés pour contrecarrer d’éventuel contrôles anti-dopage, les diurétiques sont par exemple utilisés pour éliminer plus rapidement les métabolites de certains produits dopants et le salbutamol permet de cacher l’utilisation d’amphétamines.

Aurélie

Comprimé 33 hivers 2009

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