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La dépression serait-elle sexiste ?

Sommes-nous tous égaux face à la dépression ? Selon une étude menée par l’University of Cambridge, des variations existeraient entre hommes et femmes. Une découverte importante, qui pourquoi pas, pourrait conduire à une prise en charge genre-dépendant de la dépression.

Mais quelles sont ces variations ? Une première concerne la nature de la pathologie : alors que les femmes sont plutôt sujettes à des épisodes courts, les hommes souffriraient de dépressions plus longues, voire persistantes. Par ailleurs, ces différences apparaissent aussi dans les conséquences de la dépression : les sujets mâles auraient plus tendance au suicide ou à la consommation de substances addictives.

Des essais cliniques ont été menés, prenant en compte des adolescents, âgés de 11 à 18 ans, hommes et femmes, dépressifs ou sains, dont on observait l’activité cérébrale par IRM, après présentation de mots aux connotations heureuses, tristes ou neutres.

Un constat révélateur : l’activité cérébrale, provoquée par l’apparition de certains mots évocateurs de la dépression, siège des régions différentes chez les sujets masculins et féminins.

Une petite tache d’ombre reste toutefois sur le tableau : peu d’adolescents mâles ont inclus l’étude ; d’autres investigations devront être menées pour comprendre davantage ces différences.

Source : Jie-Yu Chuang et al, Adolescent Major Depressive Disorder: Neuroimaging Evidence of Sex Difference during an Affective Go/No-Go Task, Frontiers in Psychiatry (2017)

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